Au delà des campagnes d’hier, celles de demain vont battre leur plein et les élections vont jalonner notre calendrier du mois d’avril au mois de juin 2017.
Nous allons ainsi être invités à plusieurs promenades dominicales en direction de l’urne municipale.
Le programme prévu et annoncé est le suivant :
Elections présidentielles : 1er tour le 23 avril et 2ème tour le 7 mai.
Elections législatives : les 11 et 18 juin.
Loin du monde et du bruit, nous allons comme tous les votants, peser sur notre devenir en déposant dans l’urne notre bulletin de vote soigneusement choisi, habilement plié avant de le blottir à l’abri des regards indiscrets dans l’enveloppe qui lui est destinée.
Puis viendra l’heure du dépouillement où les scrutateurs besogneux vont inscrire, bâton par bâton, le nombre de voix pour chacun des candidats.
Le tout centralisé accouchera du résultat… au terme d’un marathon démodé.
A l’heure du numérique, ce processus électoral peut paraître appartenir au passé alors pourtant qu’il se répète avec fréquence dans un rite identique et en tous cas similaire à l’occasion de toutes les élections dans tous les pays.
A n’en pas douter, dans vingt ans, peut-être plus, peut-être moins, on votera depuis son domicile, dans sa voiture, pendant une promenade…
En tous cas aujourd’hui, des chicanes incontournables sont installées et un parcours tracé nous attend, tout étant sous le contrôle visuel des personnes constituant le bureau de vote.
Ainsi le votant s’exprime dans un secret qui n’appartient qu’à lui, sa gestuelle, rien que sa gestuelle, mais toute sa gestuelle, restant sous la surveillance des yeux des membres bénévoles du bureau de vote.
Hommage est ainsi rendu à la vigilance de l’homme qui, par définition, n’est pas « piratable » alors que celle de la machine peut relever d’une automaticité défaillante voire malicieusement guidée.
Ce décalage entre le mode électoral et l ‘ère du numérique interpelle mais il est réconfortant car il donne la primauté à la conscience humaine.
Pour autant l’avenir de l’Europe, de la France, de notre Région, de notre Département, de notre Commune dépend de l’adhésion à cette démarche à l’allure poussive à laquelle nous sommes rompus, dont nous devons nous garder de nous lasser et qui permet que chacun puisse, si il le souhaite, et c’est souhaitable, avoir son mot à dire.